En 2021, CHF 3,33 milliards ont été investis dans les entreprises suisses de biotechnologie, avec une contribution internationale toujours aussi forte. Les investissements dans la recherche et le développement (R&D) ont atteint un niveau record de CHF 2,56 milliards. L’appétit pour les introductions en bourse sur le NASDAQ reste élevé et le nouveau marché Sparks de SIX Swiss Exchange pour les PME offre une alternative intéressante à l’avenir. Le nombre d’employés dans les sociétés suisses de R&D en biotechnologie a augmenté de 9,5 % en 2021 et les partenariats public-privé gagnent en importance en tant que moteur de l’innovation. Une fois de plus, le secteur suisse de la biotechnologie a apporté en 2021 des contributions importantes pour faire face à la pandémie de COVID.
En 2021, le secteur suisse de la biotechnologie a de nouveau joué un rôle majeur dans la lutte contre la pandémie de COVID. En effet, deux entreprises basées en Suisse ont développé, avec des partenariats, des thérapies efficaces spécifiques au COVID (Humabs BioMed/Vir Biotechnology et Molecular Partners/Novartis). En outre, les entreprises suisses de biotechnologie ont également poursuivi leur travail de développement de solutions innovantes pour d’autres besoins médicaux non satisfaits. Cela s’est traduit par une année qui a connu à nouveau de très importants investissements en capital totalisant CHF 3,33 milliards provenant de sources nationales et internationales. Les investissements en R&D totalisant un nouveau record de CHF 2,56 milliards. La dernière édition du Swiss Biotech Report, publiée aujourd’hui par la Swiss Biotech Association en collaboration avec EY et sept autres organisations partenaires, fournit une analyse du financement des biotechnologies en 2021 ainsi que d’autres ratios et statistiques clés par rapport aux années précédentes.
Sur les CHF 2,56 milliards d’investissements en R&D, la grande majorité a été dirigée vers des indications médicales autres que le COVID, notamment l’immuno-oncologie et la neurologie ou des domaines émergents comme le microbiome et la régénération cellulaire. Parallèlement au développement de nouvelles options de traitement, les investisseurs ont également soutenu les modèles commerciaux axés sur les données pour permettre le développement de solutions médicales numériques ou de la médecine personnalisée. L’introduction en bourse réussie de Sophia Genetics et la récente certification de l’UE (MDR) de l’application Floodlight pour les patients atteints de sclérose en plaques de Roche ont démontré l’attrait de ces approches axées sur les données.
Le COVID a également mis en avant le rôle du secteur des sciences de la vie en tant que moteur de l’innovation tel que l’explique le rapport de cette année lorsqu’il présente en détail les « Sources de l’innovation suisse » qui ont permis au pays de maintenir sa position en tête de l’indice mondial de l’innovation pendant plus d’une décennie. Il s’agit notamment du nombre croissant de partenariats public-privé (PPP) réussis à l’échelle nationale, comme l’IOB à Bâle pour l’ophtalmologie, le Campus Balgrist à Zurich pour la santé musculo-squelettique, les Wyss Centers à Zurich et à Genève et le programme IDEAL de Debiopharm.
«L’année dernière, nous avons exprimé une certaine prudence quant au fait que la pandémie de COVID pourrait faire des ravages et que la tendance de la Suisse à ne pas intervenir sur le marché ainsi qu’à éviter de fournir un soutien gouvernemental direct aux startups, due au risque, et aux petites/moyennes entreprises de R&D, pourrait se retourner contre elle et affaiblir sa capacité d’innovation. Cependant, les niveaux record de financement en 2020 et 2021 suggèrent que les investisseurs en biotechnologie, non seulement suisses, mais aussi mondiaux, continuent de reconnaître l’attrait des opportunités d’investissement disponibles. Le soutien à l’innovation et à la croissance doit donc rester une priorité essentielle. Je me réjouis de voir que la Suisse continue à attirer les meilleurs talents et qu’elle développe des collaborations internationales. La scène florissante des start-ups devrait également être stimulée par le nouveau segment des marchés de capitaux Sparks, récemment lancé par SIX Swiss Exchange, qui offre une option de cotation qui facilite l’accès aux marchés de capitaux mondiaux. De nouveaux accords bilatéraux, par exemple avec l’Indonésie, soutiennent l’expansion de son réseau mondial, et la Suisse cherche également à rétablir son association complète avec Horizon Europe», a commenté Michael Altorfer, CEO, Swiss Biotech Association.
«2021 a clairement été une année exceptionnelle. L’intérêt des investisseurs s’est manifesté par des niveaux de financement très élevés, des investissements records en R&D et la création de nouveaux fonds d’investissement dédiées aux biotechnologies, par exemple Pureos Bioventures et Bernina Bioinvest. En outre, il est encourageant de constater que Swissmedic, l’agence suisse des produits thérapeutiques, a approuvé 45 nouveaux médicaments en 2021, ce qui est à nouveau supérieur aux 42 approbations de nouveaux médicaments innovants en 2020», a ajouté Frederik Schmachtenberg, associé d’EY, Global Life Sciences Lead for Financial Accounting Advisory Services.
Conclusions principales du Swiss Biotech Report 2022
Les biotechs suisses ont levé un total de CHF 3,33 milliards – la deuxième meilleure année en termes de levées de fonds. Au total, CHF 2,51 milliards ont été investis dans des sociétés cotées, notamment Sophia Genetics avec CHF 234 millions (IPO et follow on), Bachem (CHF 584 millions), Idorsia (CHF 600 millions), CRISPR Therapeutics (CHF 229 millions) et Polypeptide (CHF 191 millions). La plus grande partie des fonds privés (qui s’élevaient au total à CHF 817 millions) a été levée par Anaveon (CHF 110 millions) et Numab Therapeutics (CHF 100 millions).
L’industrie suisse de la biotechnologie a généré des revenus de CHF 6,7 milliards, contre 4,9 milliards en 2020. Cette hausse significative est principalement due à une augmentation des ventes de produits, à des événements ponctuels favorables provenant d’accords de collaboration et de licence, ainsi qu’à une avancée positive générale du pipeline de produits, ce qui a permis qu’aussi en 2021, le nombre d’autorisations de mise sur le marché se maintienne à un niveau très élevé.
En 2021, les entreprises suisses ont participé à un grand nombre de fusions et d’acquisitions ainsi qu’à des accords de collaboration et de licence, Plusieurs sociétés de biotechnologie suisses ont été acquises en 2021 par des grandes entreprises pharmaceutiques ou d’autres sociétés de biotechnologie : Mestex a été rachetée par Grünenthal Pharma ; Novartis a acquis Cellerys et Inositec a été rachetée par Vifor Pharma, qui a elle-même été rachetée plus tard par CSL Behring, dont le siège est en Australie (avec une forte présence en Suisse). Dans le domaine des collaborations et des accords de licence, de nombreux nouveaux partenariats fructueux ont été établis en 2021, le plus important étant la collaboration entre Lonza et la société de biotechnologie américaine Moderna pour produire à grande échelle à Viège l’un des vaccins Covid à base d’ARNm dont le besoin était urgent.
Swiss Biotech Success Stories Awards pour des succès exceptionnels
Pour reconnaître les succès exceptionnels de cette année, la Swiss Biotech Association a de nouveau décerné les «Swiss Biotech Success Stories Awards» à des entreprises. Lors de la Swiss Biotech Day de cette année, ce sont Etienne Jornod et Genedata qui ont reçu les prix.
Sous la direction d’Etienne Jornod, qui en était le président exécutif, le groupe Vifor-Galenica a réalisé 25 fois de suite une croissance à deux chiffres de son bénéfice net, a soutenu des millions de patients et a créé des milliers d’emplois. En 2020, Etienne Jornod a acquis OM Pharma avec des amis dans le but de créer une entreprise biopharmaceutique unique basée sur l’expertise dans le domaine des lysats de bactéries.
Genedata, leader mondial du marché des solutions logicielles qui numérisent les processus de R&D bio-pharmaceutiques complexes et riches en données, permet une révolution de la R&D portée par les médicaments de précision et les approches d’intelligence artificielle. Elle aide l’industrie à fournir plus rapidement des produits biothérapeutiques, des vaccins et des thérapies cellulaires et génétiques innovants.
Contact médias
Swiss Biotech Association
Sabine Bamert
Head of Communications
swissbiotech.org/media
Le Swiss Biotech Report 2022
Le Swiss Biotech Report met en lumière les tendances, les facteurs et les sources d’innovation les plus importants, et résume les sujets et les faits relatifs au développement de l’industrie biotechnologique suisse. Le thème de cette année est “Les sources de l’innovation suisse”.
Le Swiss Biotech Report 2022 Comité de pilotage
Michael Altorfer, Swiss Biotech Association
Frederik Schmachtenberg, EY
Florian Fisch, Swiss National Science Foundation
Fabian Gerber, SIX
Jan Lucht, scienceindustries
Hans-Peter Meyer, Swiss Academy of Engineering Sciences
David Rees, Swiss Federal Institute of Intellectual Property
Laura Suter-Dick, biotechnet Switzerland
Sirpa Tsimal, Switzerland Global Enterprise
À propos de la Swiss Biotech Association
Fondée en 1998, la Swiss Biotech Association représente les intérêts de l’industrie suisse de la biotechnologie. Pour soutenir ses membres dans un marché compétitif, la Swiss Biotech Association s’investit pour assurer des conditions-cadres favorables et faciliter l’accès aux talents, aux technologies innovantes et aux ressources financières. Afin de renforcer et promouvoir l’industrie de la biotechnologie suisse, la Swiss Biotech Association coopère avec de nombreux partenaires et des clusters des sciences de la vie dans le monde entier, sous la marque Swiss Biotech™. Vous trouverez des informations complémentaires sur swissbiotech.org.
À propos d’EY
L’organisation mondiale EY est un leader dans les services d’assurances, de fiscalité, de transaction, de droit et de conseil. EY épaule les entreprises actives dans les domaines de la biotechnologie, de la pharmacie et de la technologie médicale à former les bonnes alliances, à mieux affecter les ressources et à établir la confiance avec les clients. Vous trouverez des informations complémentaires sur ey.com.